Zakat
Zakat (l’aumône) est l’une des sources de revenus du Trésor musulman. Elle est prélevée pour couvrir les dépenses spécifiques.

Zakat en tant que terme est dérivé de la racine « Zaka », qui signifie croître. Dans l’islam, est le nom donné à l’impôt perçu sur les types précis de la propriété et distribués aux huit catégories de personnes ou de services.

Par extension de ce sens du terme en est venu à signifier aussi « pureté ». Ainsi, en payant la Zakat vous vous se purifier, ainsi que sa propre propriété.

Zakat est aussi appelé “Sadaqah “, bien que les chercheurs prennent la Zakat comme spécifique à la forme obligatoire de l’aumône alors que « Sadaqah ” englobe l’aumône volontaire et l’aumône obligatoire.

Zakat est l’un des cinq obligations principales de l’Islam. Il se classe terme d’importance, immédiatement après la prière prescrite (Salat). Il a été institué très tôt dans l’Islam.

Une obligation laissée entièrement à l’adorateur de déterminer la valeur la distribution

Tout au long de la période mecquoise, la Zakat était une obligation laissée entièrement à l’adorateur de déterminer la valeur la distribution. C’était à lui déterminer combien donner aux pauvres et aux nécessiteux. En l’absence de toute organisation politique des musulmans à La Mecque, il n’y avait pas d’autorité centrale pour la collecte et la distribution. Mais une fois que l’Etat musulman a vu le jour à Médine, l’institution de la Zakat est devenue une administration centrale.

Par conséquent, sa valeur sur différents types de biens a été déterminés, les agents de collecte et de distribution ont été nommés, et ceux qui en bénéficient ont été clairement précisés. Rapports de l’administration au cours de la vie du Prophète (que la paix soit sur lui) abondent dans le Coran et le Hadith indique que la zakat a été bien organisée.

Après la mort du Prophète, son premier successeur Abou Bakr a dû mener une guerre contre les Arabes qui ont suspendu le paiement de la Zakat aux autorités de Médine. À partir de là, les califes supervisent la collecte et la distribution de la Zakat comme une source importante de revenus et les postes de dépenses. Pendant l’ère Uthman, il apparaît que certaines catégories de biens ont été exemptées de la Zakat, et le paiement de la Zakat sur ces catégories de biens a été laissées à la conscience de l’individu musulman.

Un devoir religieux

De nos jours, sous l’influence des systèmes fiscaux modernes, la Zakat a pratiquement disparu du vocabulaire de la plupart des gouvernements musulmans.
La laïcité, qui est la doctrine qui informe les actions du gouvernement dans la grande majorité des pays musulmans, implique un traitement égal pour tous les citoyens sans distinction de religion.
Zakat comme un devoir religieux n’a pas sa place dans le système séculaire des choses.

Importance de la zakat

Ce qui nous amène au point où nous devons nous demander si la zakat est un rituel, pure et simple, ou une stipulation qui concerne des aspects des relations humaines qui doivent être pleinement pris en compte. La réponse à cette question est d’une importance cruciale car elle détermine la façon dont la zakat est administrée et si elle peut être utilisée comme un instrument efficace de la justice sociale.

Les règles de l’islam viennent en trois grandes catégories : la doctrine, rituels et les règles relatives aux relations humaines. Dans la mesure où la doctrine et les aspects rituels sont concernés n’y a pas de modification possible que ce soit, mais seulement dans la sphère des relations humaines ( mu’amalat ) nous a permis d’utiliser notre jugement ( ijtihad ) pour répondre aux contingences de la situation humaine.

Comme Rashid Rida, le savant syrien, a déclaré : « Les doctrines et les rites ont été mis au point dans le détail, ils ne sont pas soumis à l’addition ou la soustraction. Celui qui s’ajoute ou se soustrait d’eux évolue l’Islam et la mise en avant d’une nouvelle religion.». ( Al-Manar , 210).

Maintenant, si la Zakat doit être considérée comme un rituel pur et simple, notre tâche serait d’obtenir des informations détaillées sur son application par le Prophète et ses compagnons et après avoir obtenu ces informations, il faut les suivre à la lettre sans la moindre altération.

D’autre part, si nous acceptons que ce n’est plus qu’un rituel, que cela a à voir avec les affaires humaines, il serait alors possible de recadrer des règles adaptées aux conditions pour lesquelles nous n’avons aucun pouvoir direct dans le texte.

Cela doit être fait dans le cadre du droit musulman et en utilisant sa procédure acceptée de l’analogie ( qiyas ) et des considérations d’intérêt public.

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